Nous avons choisi un aspect spécifique lié à la santé mentale : l’estime de soi et de con corps. Pour cela, nous nous sommes basé.es pour écrire cet article d’une récente revue de littérature sur le sujet, nommée «Lien entre usage des réseaux sociaux et image corporelle chez les adolescents», par M. Revranche , M. Biscond , M.M. Husky, 2021. Cette analyse quantitative de 30 études a pu démontrer que l’usage des réseaux en termes de fréquence d’utilisation et d’exposition à du contenu en lien avec l’apparence seraient associés à une image du corps négative chez les adolescent.es.
Quels mécanismes sont liés à ce processus ? Une certaine internalisation de l’idéal physique qui mènerait à du « body shame » (= honte perçue par rapport à son propre corps), une auto-objectification (= tendance à se percevoir comme qqn qui ne peut être vu.e et évalué.e qu’aux travers de son apparence), une nécessité de feedback de pairs et une tendance à la comparaison sociale. Le fait que ces mécanismes soient présents pendant l’adolescence, accompagnée en général par la construction de l’identité du.de la jeune et de sa confiance en soi, ne fait qu’exacerber le processus. L’aspect « addictif » des réseaux sociaux pousse également les jeunes à être constamment exposés à du contenu pouvant avoir un impact sur leur estime de soi.
Les impacts sur les adolescent.es vont d’une diminution de l’estime de soi et d’isolement social, à des troubles du comportement alimentaire, de l’anxiété et à des formes de dépression. C’est pour cela qu’il est important de parler et de faire de la prévention autour de ce phénomène, qualifié parfois de « crise » chez les adolescent.es. Vu l’évolution rapide et constante du paysage des réseaux sociaux, nous pensons qu’il est important de toujours remettre en question et pousser à la recherche scientifique dans ces domaines.
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